Je tiens à te prévenir cher lecteur / chère lectrice que
l’article qui suit est moche, très moche. De même, le temps de rédaction
s’étant étiré en longueur plus que de raison, l’ensemble est plus que
très fouillis et brasse un vent pas possible. Malgré tout ça, plutôt que
cette petite ode ne reste dans mes brouillons pendant encore un temps,
disons, certain, pour au final ne jamais voir le jour, je la publie en
mode brute de décoffrage. Te voilà prévenu cher lecteur / chère
lectrice.
Après mettre forcé à le visionner jusqu’au bout, je dois vous avouer
que me mettre à écrire quelque chose sur Dream High me semblait être une
pure perte de temps. À tel point, qu’il m’a fallu plus d’un an et demi
pour venir à bout de cette chronique. Mais les multiples articles
positifs, voir dithyrambiques, m’ont finalement convaincu qu’il était
grand temps pour moi de prendre ma plume afin d’écrire, à mon tour,
quelques gentillesses sur ce drama. Ou tout simplement pour me
convaincre que je n’avais pas souffert en vain. Pour les chanceux qui
auraient loupé la chose, Dream High est un peu l’attentat dramat(ique)
de 2011, qui nous relate l’histoire de six étudiants au sein de la Kirin
Art High School et leur rêve de devenir des stars de la Kpop, à défaut
de pouvoir pour se lancer dans la musique. Bien sur, rien ne sera simple
pour nos six compères, tous bourrés de « talents », même s’ils ne le
savent pas encore, et ils devront, les pauvres, passer par bien des
épreuves pour espérer un jour toucher le Graal et avoir le droit à un
abonnement à l’année chez le chirurgien esthétique du coin. Oui, c’est
beau l’espoir.
Bon, en avant, même si je ne sais par où commencer tant le résultat
final réussi l’exploit d’être en dessous de mes maigres attentes. Série
« musicale », autant sur le fond que dans la forme, Dream High surfe sur
la vague Kpop. Les gens qui me connaissent ou me lisent sont au courant
que je ne porte pas la Kpop, dans le sens boy bands et girl bands, dans
mon cœur, attristé que je suis de voir la Corée mettre en avant cette
scène de clones fabriqués à la chaîne plutôt que de promouvoir d’autres
artistes, politique qui sur le long ne pourra être que plus bénéfique.
La Kpop étant à l’image de PSY, un phénomène chassé par un autre, tout
du moins à l’internationale. Et c’est d’ailleurs là que la bât blesse
principalement, et pas qu’un peu. Produit, entre autres, par Park Jin
Young alias JYP, le drama est allé faire, entre autre, le plein
d’acteurs (petit toussotement) du côté de l’élevage du monsieur histoire
de nous ramener quelques belles gueules en plastiques. Se retrouvent
ainsi embarqués pour les besoins du marketing, Suzy des miss A, Taecyeon
et Wooyoung des 2PM, Ham Eun Jung des T-ara ou encore la très mimi IU.
Problème, la notion de jeu d’acteur semble totalement inconnue de chacun
des protagonistes principaux. Totalement à côté de la plaque, ce que
l’on pouvait craindre sur la papier se transforme en une mauvaise blague
devant la caméra. Entre une Suzy, dont le jeu fut critiqué au moment de
la diffusion, qui possède trois expressions faciales (qui sont tous
comprises entre je fais la gueule et je fais la gueule) ou un Taecyeon
en pseudo-rebelle du pauvre, les « acteurs » multiples les ratés, à en
devenir plus que fatiguant.
Côté histoire, c’est du même acabit, on s’en tamponne. Jamais ce Fame
made in Kpop n’arrive à éveiller un quelconque intérêt, malgré la
matière à disposition. Je le concède, il est vrai, que l’histoire est
peut aidée par la platitude et superficialité des personnages. Les rares
fois où Dream High aurait pu se révéler intéressant sont bazardées
aussi vite qu’elles sont apparues. Je pense notamment au l’histoire de
tentative de viol, dont les multiples échos et témoignages venant de
membres de cette industrie nous laisse à penser que la promotion canapé
tourne à plein régime, expédiée eu deux scènes larmoyantes. Mais bon, je
n’oublie en rien la principale vocation de la chose, faire tourner les
têtes et rameter toujours plus de monde aux auditions du père JYP, en
montrant comment en travaillant dur et surmontant les obstacles de la
vie, les rêves se réalisent. Preuve en est, notre pauvre Taecyeon, dont
le père préfère faire passer sa carrière politique en premier, est qui
arrivera tout de même à devenir une star internationale. Côté musique,
là encore, on ne change pas une équipe qui gagne. Alors oui, Dream High
étant une série estampillée « Kpop », je devais m’attendre à ne pas
apprécier. Mais la Kpop, autant (exclusivement ?) mercantile soit-elle,
est capable de « bonnes » choses pas désagréable, pour une consommation
sur l’instant. Dream High n’est même pas capable de cela, malgré que la
série soit adossée à des macros du milieu. Mais, je vous le concède
encore une fois, je ne fais pas partie du public visé par le drama. Il
n’empêche qu’à part brosser dans le sens du poil les fan de Kpop, le
drama ne sert pas et n’apporte pas grand chose. Dommage, car je pense
véritablement qu’il est possible de se servir de ce background
foisonnant pour offrir quelque chose de véritablement intéressant, à la
fois pour les fans et les réfractaires. Une autre fois peut-être.
Je pense que vous l’avez compris, à moins d’être un masochisme
dramatesque, n’écoutez pas tous ces avis hystériques de Kpop girls
sourdes et passez votre chemin devant ce Dream High, sans quoi vous n’y
gagnerait qu’une perdre son temps. D’ailleurs, les avis sur la seconde
saison (oui…) sont assez catastrophiques. Je vous laisse donc imaginer
(ou visionner pour les plus fous) l’étendu du massacre.
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